Beaucoup de copies sont lisibles et soignées, ce dont nous félicitons les étudiants. Pour ceux dont l’écriture est difficile à lire, nous rappelons que le choix d’une encre la plus foncée possible améliore autant que faire se peut la lisibilité. L’usage d’un brouillon pour trouver une formulation adéquate dans un passage délicat, permettrait peut-être dans certains cas d’éviter la multiplication des ratures dans la copie.
Pour nombre de copies, malheureusement, l’orthographe est défaillante : les étudiants doivent prendre le temps de relire leur copie, et éviter une fréquence de fautes trop élevée, s’ils ne veulent pas agacer leur lecteur et perdre des points ; les fautes de syntaxe sont heureusement plus rares que les fautes d’orthographe proprement dites, mais elles sont encore moins tolérables que ces dernières.
Le correcteur attend aussi le respect de règles de typographies basiques et simples : il ne doit pas y avoir d’apostrophe en fin de ligne, ni de virgule en début de ligne. En français les césures doivent se faire suivant des règles que le candidat ignore souvent : mieux vaudrait éviter de faire des césures, dont la multiplication rend la lecture de la copie peu agréable. Enfin, les guillemets doivent être réservés aux citations, et ne doivent pas servir à excuser une expression familière ou approximative (les guillemets n’excusent rien, ils soulignent seulement la maladresse.)
La relecture est également indispensable pour combler les blancs laissés à la suite de l’utilisation d’un correcteur, ou pour éliminer les lapsus qui peuvent engendrer des contresens.
Les candidats doivent éviter d’abuser du présent ou du futur de narration qui rend souvent difficile la mise en évidence une chronologie précise et exacte. Par exemple, parler de Keynes au présent après avoir évoqué l’augmentation des dettes publiques à l’époque contemporaine, donne l’impression que Keynes est un auteur contemporain, ce qui est malencontreux.
Dans l’introduction, les candidats doivent analyser l’ensemble des termes du sujet avant de définir la problématique. Ils ne doivent pas croire que les notions qui leur semblent faire partie du langage courant ne méritent pas de définition : ainsi il convenait de définir les inégalités économiques pour préciser la problématique du second sujet. Pour le premier sujet, pour préciser la problématique, il était indispensable de se demander pourquoi les États devraient s’inquiéter de leur dette publique, et ne pas seulement chercher à définir la dette publique.
Pour beaucoup de candidats, un effort plus poussé pour définir la problématique du sujet serait donc souhaitable en introduction.
Il n’y a aucune raison en économie de préférer un plan en trois parties à un plan en deux parties. Le choix du plan doit découler de la problématique, et le candidat ne doit pas chercher à placer coûte que coûte une troisième partie qui risque d’être hors sujet. Pour le premier sujet par exemple, expliquer en troisième partie par quelles méthodes un État pouvait réduire sa dette publique ne faisait pas partie de la question à traiter. De même, pour le deuxième sujet, il ne fallait pas consacrer une troisième partie aux méthodes envisageables pour réduire les inégalités.
Les candidats doivent se rappeler qu’il est également indispensable de bien gérer leur temps, et qu’il est très pénalisant de laisser un devoir inachevé faute d’avoir pu maîtriser correctement le contenu d’une troisième partie trop ambitieuse. L’exhaustivité n’est pas indispensable, mais il est nécessaire de bien développer les arguments qui ont été retenus pour conduire la démonstration à laquelle la copie doit aboutir.
La présence de schémas explicatifs est bienvenue dans les copies à condition qu’il s’agisse de véritables schémas, et non pas de l’emploi de quelques symboles qui se substituent seulement à une phrase convenablement rédigée. De plus un schéma ne doit pas être présenté sans commentaire : il doit non seulement être complet et doté de légendes et d’annotations, mais il doit aussi être expliqué dans le cours du devoir à l’aide d’un texte clairement rédigé.
Chercher à placer des citations n’apporte rien à une copie, si les citations ne sont pas pertinentes. Les candidats doivent de plus renoncer à citer les résultats ou recommandations de tel ou tel auteur sans présenter les raisons pour lesquelles cet auteur a abouti aux conclusions mentionnées ; s’abriter derrière l’autorité d’un auteur ne peut en aucun cas tenir lieu d’argumentation.